Collège Cardinal Mercier en France (1940)
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Jeudi 13 juin : tous prennent le train via Nîmes, Alès et Saint-Paul-le-jeune pour, en autocar, parvenir jusqu'à Notre-Dame de Bonsecours à Lablachère. Le gros bâtiment qui allait accueillir "Braine en France" avait été mis à disposition par Monseigneur Couderc, évêque de Viviers. Ils retrouvent là le directeur Hanon et l'abbé Mesure qui avaient préparé leur arrivée et celle du "Collège en réduction" de l'abbé Lamy lui-même. Source : [["Le Collège Cardinal Mercier dans la tourmente - Essai de reconstitution de la vie du Collège pendant la seconde guerre mondiale (1940-1945)" par Xavier Cambron (Point Cardinal spécial n°52 - Avril 1995)]] | Jeudi 13 juin : tous prennent le train via Nîmes, Alès et Saint-Paul-le-jeune pour, en autocar, parvenir jusqu'à Notre-Dame de Bonsecours à Lablachère. Le gros bâtiment qui allait accueillir "Braine en France" avait été mis à disposition par Monseigneur Couderc, évêque de Viviers. Ils retrouvent là le directeur Hanon et l'abbé Mesure qui avaient préparé leur arrivée et celle du "Collège en réduction" de l'abbé Lamy lui-même. Source : [["Le Collège Cardinal Mercier dans la tourmente - Essai de reconstitution de la vie du Collège pendant la seconde guerre mondiale (1940-1945)" par Xavier Cambron (Point Cardinal spécial n°52 - Avril 1995)]] | ||
- | [[Fichier:Labla.jpg|200px|thumb|left|]] | + | [[Fichier:Labla.jpg|200px|thumb|left| Lablachère : Notre-Dame de Bonsecours.]] |
Mercredi 26 juin : Etienne Castiaux (17 ans) : ''"Voici 10 jours que nous sommes ici à Lablachère, aucun jour sans pluie, mais magnifiquement installés. Un bâtiment tout neuf et moderne avec chauffage, eau courante et électricité dans toutes les chambres. Nous dormons une cinquantaine environ, 2 ou 8 dans chaque chambre, nouvellement équipées de bons matelas et couvertures. Des soeurs nous font la cuisine, à la française, abondamment pourvue de riz, de lentilles et de (?), mais si finement et si soigneusement préparée et en abondance. Par exemple, le matin : pain en abondance, café,lait, sucre(2). A midi : potage, viande (excellente), pommes de terre et lentilles, des pêches pour dessert. A 5 heures : du pain et un morceau de chocolat. Le soir : potage, viande, riz, fruits confits. Et c'est la vie normale de collège: à 7h 1/2 lever, à 8 h messe, à 8 h 45 déjeuner, à 9 h 45 jusque 12 h 1/4 cours, à 12 h 1/2 dîner, de 1h 15 à 2 h 45 sieste, jusqu'à 4 h 45 promenade, de 5 h 1/4 à 6 h 45 étude puis souper, récréation et à 9 h , on monte dormir."'' | Mercredi 26 juin : Etienne Castiaux (17 ans) : ''"Voici 10 jours que nous sommes ici à Lablachère, aucun jour sans pluie, mais magnifiquement installés. Un bâtiment tout neuf et moderne avec chauffage, eau courante et électricité dans toutes les chambres. Nous dormons une cinquantaine environ, 2 ou 8 dans chaque chambre, nouvellement équipées de bons matelas et couvertures. Des soeurs nous font la cuisine, à la française, abondamment pourvue de riz, de lentilles et de (?), mais si finement et si soigneusement préparée et en abondance. Par exemple, le matin : pain en abondance, café,lait, sucre(2). A midi : potage, viande (excellente), pommes de terre et lentilles, des pêches pour dessert. A 5 heures : du pain et un morceau de chocolat. Le soir : potage, viande, riz, fruits confits. Et c'est la vie normale de collège: à 7h 1/2 lever, à 8 h messe, à 8 h 45 déjeuner, à 9 h 45 jusque 12 h 1/4 cours, à 12 h 1/2 dîner, de 1h 15 à 2 h 45 sieste, jusqu'à 4 h 45 promenade, de 5 h 1/4 à 6 h 45 étude puis souper, récréation et à 9 h , on monte dormir."'' | ||
Jules Castiaux (19 ans) : ''" Ici, nous continuons les cours comme d'ordinaire. Nous avons dans les environs des endroits magnifiques pour des promenades, des escalades dans des rochers, des grottes,... Nous allons encore nager mais la rivière n'est pas aussi large qu'à Saint-Jean de Védas. Cet après-midi, avec un camarade de collège,j'ai été à Joyeuse, un petit village à une dizaine de kilomètres d'ici. Il y avait de vieilles maisons très intéressantes à voir mais très sales dont peu étaient habitées si ce n'est par des gens très pauvres. C'est une belle journée. Il n'a pas plu mais il y a un vent assez violent. Espérons que le temps se remettra totalement."'' | Jules Castiaux (19 ans) : ''" Ici, nous continuons les cours comme d'ordinaire. Nous avons dans les environs des endroits magnifiques pour des promenades, des escalades dans des rochers, des grottes,... Nous allons encore nager mais la rivière n'est pas aussi large qu'à Saint-Jean de Védas. Cet après-midi, avec un camarade de collège,j'ai été à Joyeuse, un petit village à une dizaine de kilomètres d'ici. Il y avait de vieilles maisons très intéressantes à voir mais très sales dont peu étaient habitées si ce n'est par des gens très pauvres. C'est une belle journée. Il n'a pas plu mais il y a un vent assez violent. Espérons que le temps se remettra totalement."'' | ||
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+ | 17 juillet : Jules Castiaux: ''"On attend pour partir. Mais il parait qu'il y a moyen de passer en Belgique facilement. Donc Monsieur le directeur tâchera de passer la frontière en auto et de rentrer en Belgique. Arrivé là, il reviendra nous prendre dit-il avec des autocars et des papiers de la kommandature allemande autorisant le passage. Je souhaite qu'il réussisse. On sera d'autant plus vite rentré... Nous avons été visiter différentes choses intéressantes des environs; En effet, il y a de très belles excursions. Actuellement, je lis assez bien. Je me procure des livres chez des pères oblats du village. | ||
8 août : départ à 4 heures du matin, dans deux autocars loués à un garagiste pour Le Theil à une cinquantaine de kilomètres. C'est là que tous prendront le train pour Lyon. Dans cette dernière ville, ils sont accueillis par le cardinal Gerlier et le chanoine Bazin au séminaire Saint-Jean à Fourvière durant 5 jours...car impossible d'obtenir un moyen de transport pour la Belgique. Source : [["Le Collège Cardinal Mercier dans la tourmente - Essai de reconstitution de la vie du Collège pendant la seconde guerre mondiale (1940-1945)" par Xavier Cambron (Point Cardinal spécial n°52 - Avril 1995)]] | 8 août : départ à 4 heures du matin, dans deux autocars loués à un garagiste pour Le Theil à une cinquantaine de kilomètres. C'est là que tous prendront le train pour Lyon. Dans cette dernière ville, ils sont accueillis par le cardinal Gerlier et le chanoine Bazin au séminaire Saint-Jean à Fourvière durant 5 jours...car impossible d'obtenir un moyen de transport pour la Belgique. Source : [["Le Collège Cardinal Mercier dans la tourmente - Essai de reconstitution de la vie du Collège pendant la seconde guerre mondiale (1940-1945)" par Xavier Cambron (Point Cardinal spécial n°52 - Avril 1995)]] |