Collège Cardinal Mercier en France (1940)

De Wiki - Braine-l'Alleud .

Mardi 14 mai : départ du train, l'après-midi, de la gare de Schaerbeek. Jules Castiaux : ''"Etienne et moi, nous sommes prêts et quittons la maison à 10 heures le plus rapidement possible pour que nous nous ne laissions pas abattre par cette si brusque séparation. En tram, nous atteignons Bruxelles. Monsieur Goffaerts nous accompagne avec plusieurs scouts : Wautelet,Pirson,du trieu,Deschamps,Boonen,Crokaert,Jules Defrance,... Nous nous inscrivons à la JOC. J'ai l'occasion de retrouver plusieurs séminaristes qui font partie de notre train. A 4 heures, nous partons de la gare de Schaerbeek dans un train de marchandises. Wagons à bestiaux. Nous sommes forcés à de nombreux arrêts étant donné que continuellement nous risquons d'être bombardés par des avions ennemis qui nous survolent. Dans la nuit, nous sommes arrêtés en gare de Mons. De loin déjà, on voyait des lueurs s'élever dans l'obscurité qui commençait alors à s'étendre. A proximité de la gare, deux maisons flambent. Un peu plus loin, d'autres maisons flambent. Toute la nuit, nous l'avons passée dans cette gare de Mons. Sur une voie avoisinante, un train de réfugiés était également arrêté. Au moins 8 à 9 alertes furent sonnées pendant cette nuit et dans des intervalles très rapprochés. A chaque alerte, tout le train des réfugiés descendait des wagons et se rendait dans le souterrain qui servait d'abri. Nous nous restions tranquillement dans nos wagons à bestiaux..."'' Etienne Castiaux (16 ans) : ''"Nous étions dans un convoi de 47 wagons à bestiaux, à 41 par wagon. Nous passons par Tubize, Hennuyères, Braine-le-Comte, Mons. A Mons, nous voyons 6 foyers d'incendie dans la gare. Arrêt toute la nuit, alertes successives, nuit affreuse, une bombe à retardement saute tout près sur un arsenal..."''
Mardi 14 mai : départ du train, l'après-midi, de la gare de Schaerbeek. Jules Castiaux : ''"Etienne et moi, nous sommes prêts et quittons la maison à 10 heures le plus rapidement possible pour que nous nous ne laissions pas abattre par cette si brusque séparation. En tram, nous atteignons Bruxelles. Monsieur Goffaerts nous accompagne avec plusieurs scouts : Wautelet,Pirson,du trieu,Deschamps,Boonen,Crokaert,Jules Defrance,... Nous nous inscrivons à la JOC. J'ai l'occasion de retrouver plusieurs séminaristes qui font partie de notre train. A 4 heures, nous partons de la gare de Schaerbeek dans un train de marchandises. Wagons à bestiaux. Nous sommes forcés à de nombreux arrêts étant donné que continuellement nous risquons d'être bombardés par des avions ennemis qui nous survolent. Dans la nuit, nous sommes arrêtés en gare de Mons. De loin déjà, on voyait des lueurs s'élever dans l'obscurité qui commençait alors à s'étendre. A proximité de la gare, deux maisons flambent. Un peu plus loin, d'autres maisons flambent. Toute la nuit, nous l'avons passée dans cette gare de Mons. Sur une voie avoisinante, un train de réfugiés était également arrêté. Au moins 8 à 9 alertes furent sonnées pendant cette nuit et dans des intervalles très rapprochés. A chaque alerte, tout le train des réfugiés descendait des wagons et se rendait dans le souterrain qui servait d'abri. Nous nous restions tranquillement dans nos wagons à bestiaux..."'' Etienne Castiaux (16 ans) : ''"Nous étions dans un convoi de 47 wagons à bestiaux, à 41 par wagon. Nous passons par Tubize, Hennuyères, Braine-le-Comte, Mons. A Mons, nous voyons 6 foyers d'incendie dans la gare. Arrêt toute la nuit, alertes successives, nuit affreuse, une bombe à retardement saute tout près sur un arsenal..."''
-
Mercredi 15 mai : Etienne Castiaux : ''"Nous partons à l'aube. A Valenciennes, nous apprenons que Mons (et la gare) vient d'être bombardé."''. Jules Castiaux : ''" Vers le matin, nous quittons Mons avec grand contentement. Nous avons échappé au bombardement que nous attendions à chaque instant. Sur la ligne que nous suivons, nous croisons des convois de soldats qui se dirigent vers le front. Nous atteignons Cambrai. Nous nous étendons comme nous pouvons dans ce wagon où nous sommes 38 scouts. Mr l'abbé De Wolf avec ses scouts est avec nous. Tyteca est parmi eux. On joue aux cartes, on lit,... A chaque arrêt, on essaie d'avoir de l'eau pour nous désaltérer. Arrêts fréquents. Le soir, nous arrivons à Péronne. Nous sommes ravitaillés par la Croix Rouge et les scouts français: pain,café,bouillon,lait,...Nous commençons notre deuxième nuit en wagon à bestiaux. Cela devient fatiguant."''
+
Mercredi 15 mai : Etienne Castiaux : ''"Nous partons à l'aube. A Valenciennes, nous apprenons que Mons (et la gare) vient d'être bombardé."''. Jules Castiaux : ''" Vers le matin, nous quittons Mons avec grand contentement. Nous avons échappé au bombardement que nous attendions à chaque instant. Sur la ligne que nous suivons, nous croisons des convois de soldats qui se dirigent vers le front. Nous atteignons Cambrai. Nous nous étendons comme nous pouvons dans ce wagon où nous sommes 38 scouts. Mr l'abbé De Wolf avec ses scouts est avec nous. Tyteca est parmi eux. On joue aux cartes, on lit,... A chaque arrêt, on essaie d'avoir de l'eau pour nous désaltérer. Arrêts fréquents. Le soir, nous arrivons à Compiègne. Nous sommes ravitaillés par la Croix Rouge et les scouts français: pain,café,bouillon,lait,...Nous commençons notre deuxième nuit en wagon à bestiaux. Cela devient fatiguant."''
[[Fichier:40_05.gif|300px|thumb|left|Carte du voyage jusqu'à Montpellier. Source : http://www.22eme.be/Histoires/Cres/Cres.html]]
[[Fichier:40_05.gif|300px|thumb|left|Carte du voyage jusqu'à Montpellier. Source : http://www.22eme.be/Histoires/Cres/Cres.html]]

Version du 9 août 2012 à 18:35

Outils personnels
Navigation
Territoire et nature: