Anciens Brainois

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'''Cloquet Jean Joseph''': né à Braine-l'Alleud le 23 mars 1779 et y décédé le 29 août 1861.  Fils de Jean-Baptiste Cloquet et de Marie Anne Ramboux. Né à la ferme du Môle, il devient fermier de Mont-Souhait après 1795 et il y réside pendant la bataille de Waterloo. Il a laissé un récit du passage des troupes et eut à souffrir personnellement des rigueurs des soldats (les Hussards noirs)le soir et le 19 juin 1815. Ses enfants, dont les plus connus sont Jean-Baptiste junior et Edouard qui compteront parmi les mandataires communaux et régionaux, naissent dans cette ferme. Il revient à la ferme du Môle après le décès de son père survenu le 2 mars 1821. Son fils aîné Jean-Baptiste reprendra la ferme de Mont-Souhait, à partir de 1825. Son mariage le 10 juin 1807 avec Marie Joseph Ghislaine Derbaix,née à Nivelles le 27 janvier 1778, fille de Martin Derbaix et de Marie Joseph Diesbeck réalise une des alliances les plus prometteuses, les deux familles étant parmi celles des cultivateurs les plus importantes de Braine-l'Alleud.  
'''Cloquet Jean Joseph''': né à Braine-l'Alleud le 23 mars 1779 et y décédé le 29 août 1861.  Fils de Jean-Baptiste Cloquet et de Marie Anne Ramboux. Né à la ferme du Môle, il devient fermier de Mont-Souhait après 1795 et il y réside pendant la bataille de Waterloo. Il a laissé un récit du passage des troupes et eut à souffrir personnellement des rigueurs des soldats (les Hussards noirs)le soir et le 19 juin 1815. Ses enfants, dont les plus connus sont Jean-Baptiste junior et Edouard qui compteront parmi les mandataires communaux et régionaux, naissent dans cette ferme. Il revient à la ferme du Môle après le décès de son père survenu le 2 mars 1821. Son fils aîné Jean-Baptiste reprendra la ferme de Mont-Souhait, à partir de 1825. Son mariage le 10 juin 1807 avec Marie Joseph Ghislaine Derbaix,née à Nivelles le 27 janvier 1778, fille de Martin Derbaix et de Marie Joseph Diesbeck réalise une des alliances les plus prometteuses, les deux familles étant parmi celles des cultivateurs les plus importantes de Braine-l'Alleud.  
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'''Cloquet Martial'''Sirille Martial Ghislain dit Martial : né à Braine-l'Alleud le 28 janvier 1814 et y décédé le 30 juillet 1867.  Fils de Jean-Joseph Cloquet et de Marie Joseph Ghislaine Derbaix. Né dans la ferme de Mont-Souhait chaussée de Nivelles. Il fait ses premières études au Petit Séminaire de Malines et acquiert ensuite le grade de licencié en droit à l'université de Liège début 1835. La même année il est stagiaire auprès de l'étude de Mâitre Allard à Bruxelles. Ambitieux et énergique, il demande en juillet de la même année un subside au gouvernement belge afin de pouvoir se rendre au Proche Orient afin d'y étudier la connaissance des langues de la région du Levant. En guise de compensation au refus des autorités du pays, il reçoit une lettre d'introduction fournie par le Ministère des Affaires Etrangères auprès des ambassadeurs en poste à Istanbul (Empire Ottoman).
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Il embarque peu après en direction de la capitale de l'Empire Turc, mais en escale à Alger, il est soudainement frappé de méningite. Il est transféré ensuite à l'hôpital militaire de Toulon par le gouverneur français d'Alger le Maréchal Clauzel.
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Après sa convalescence et son retour à Bruxelles, il obtient en décembre 1837 un poste de commis-rédacteur au Département de l'Industrie et du Commerce des Affaires Etrangères. Après avoir une nouvelle fois fait une demande pour un voyage d'études en Orient, le Ministère lui propose de se rendre à nouveau à Istanbul (alors Constantinople) mais cette fois en qualité de traducteur apprenti puisqu'il désire y perfectionner sa connaissance de l'Arabe classique et du Turc.
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Il y est nommé le 12 avril 1839 et est placé sous les ordres de l'Ambassadeur le Baron de Behr auprès de la Sublime Porte (Empire Ottoman) qui ne tarde pas à déceler en lui l'étoffe d'un futur consul et diplomate. Après plusieurs projets qui n'aboutissent pas (mission commerciale à Bucarest ou en Moldavie et Valachie) il est simplement affecté au Département du Commerce extérieur, le 1er février 1842.
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A cette époque, Léopold 1er et le gouvernement belge cherchent des débouchés au commerce national privé depuis l'indépendance en 1830 de relations commerciales hors des pays frontaliers. Un grand projet, ambitieux, vise une région du Guatémala, le territoire de Santo Tomas. Avec ses antécédents au Proche Orient, Martial Cloquet est nommé Consul par le Gouvernement Belge le 8 février 1843.
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Son traitement annuel est fixé à 9000 francs de cette époque ce qui représente actuellement l'équivalent de 50.000 euros !
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Il embarque à Anvers avec une expédition de colons volontaires le 16 mars 1843 et atteignirent la baie de Santo-Tomas le 20 mai. Les débuts furent difficiles et décourageants. Martial Cloquet joua pourtant son rôle de représentant de la Belgique au mieux des intérêts nationaux. Mais, il eut à lutter continuellement contre les désillusions, les désordres liés au désenchantement des colons dont les efforts rapportaient peu en contraste violent avec leurs espérances. Martial Cloquet édita plusieurs rapports sur le développement de la colonie, mais eut à souffrir du déséquilibre financier de plus en plus abyssal, le surendettement étant la pente logique et infernale d'une tentative téméraire et mal préparée de colonisation à finalité commerciale.
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Le Consul de Belgique à Santo Tomas eut à subir notamment en son bureau le suicide d'un colon avec sa propre arme à feu.
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Le 18 août 1850, en récompense morale à ses efforts de maintenir la colonie, malgré ses nombreuses difficultés, Martial Cloquet est nommé comme Consul Général de Belgique pour toute la région de l'Amérique Centrale, titre purement théorique, bien entendu.
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Il s'endetta auprès d'agents commerciaux anglais qui lui prêtèrent des sommes assez importantes dès que son traitement belge ne lui parvint plus. La situation empira à un tel point, qu'il fut emprisonné par un bataillon anglais qui tenait la région voisine, au nord de la concession belge.
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C'est encore le Baron de Behr,nommé Ministre Plénipotentiaire au Guatémala le 26 août 1853 qui vint le libérer, après de longues tractations entre le Ministre Belge des Affaires étrangères Charles de Brouckère et Lord Clarendon, titulaire du Foreign Office à Londres.
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Le 25 novembre 1856, il est envoyé comme Consul Général en Australie où il prospectera pour l'intérêt du commerce belge l'intérieur du continent australien en 1857 et 58 et fera aussi une tournée de prospection en Tasmanie en 1859.
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Fatigué et déçu, il demande à retourner en Belgique en été 1861. Il conserve ses titres et une maigre pension de survie. De retour à Braine-l'Alleud, atteint de cécité de plus en plus importante, il vivra jusqu'à l'été 1867 en se rendant fréquemment à Mont-Saint-Jean et au Lion, chez les Dehaze auprès desquels il laissa ses récits de voyages.
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L'arbre de Napoléon.
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Martial Cloquet, en revenant de Sydney, passa et fit escale à l'île de Sainte-Hélène.
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Il s'y recueillit devant l'ancienne tombe de l'Empereur des Français. En partant, il emporta quelques pousses d'un saule pleureur situé au pied de la tombe. Il conserva ses plants, et vint en 1861 dans le cimetière du centre (à cette époque, entre la rue Jules Hans, la rue Schépers et l'avenue Léon Jourez) replanter cet arbrisseau devant la sépulture familiale.
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L'arbre fut conservé intact lors de la désaffectation du cimetière, et de l'aménagement de 1889 en parc communal. Mais, en 1929 - 30, il fut malheureusement enlevé pour le nouveau tracé du parc.
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Un souvenir de Napoléon a donc été présent dans notre petit parc du centre durant 68 ans.
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Avec sa disparition, le souvenir de Martial Cloquet s'est aussi effacé.
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Notre notice tenait à lui rendre hommage.  Rédaction : Ph. Buchelot
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Sources historiques : 1. Académie Royale des Sciences d'Outre-Mer, article de biographie sur Martial Cloquet (en anglais)  par le Dr. Jan Anckaer Bibliothécaire du Parlement Fédéral.
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2. Marc Lafontaine auteur du livre : L'enfer Belge à Santo Tomas, Le rêve colonial brisé de Léopold 1er , éditions Quorum  1997  (à partir de la page 70 pour Martial Cloquet).
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3. Notariat Général du Brabant, minutes du notaire Félix Gouttier, inventaire et succession de la mortuaire du Consul Général en date du début août 1867.
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4. Nécrologie de Martial Cloquet dans deux journaux régionaux en date du 2 août 1867.
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5. L'Union Libérale de l'Arrondissement de Nivelles, août 1902. Article sur les transformations du centre de Braine-l'Alleud, et parlant notamment, du saule de Martial Cloquet.
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'''Courtois Mariette''' : née à Braine-l'Alleud le 29 Mars 1915 et décédée à Laneffe en 1995. Epouse de Senterre Roger.
'''Courtois Mariette''' : née à Braine-l'Alleud le 29 Mars 1915 et décédée à Laneffe en 1995. Epouse de Senterre Roger.

Version du 15 février 2015 à 09:44

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