Rue des Boutons d'Or
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Voir aussi Rue du Ménil, Chapelle Notre-Dame des Fièvres (Ménil), Chaussée de Mont-Saint-Jean, Collège Cardinal Mercier - Années 2010
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Cette rue était avant 1983 un simple chemin de communication locale, en terre battue. Il était composé de deux parties. La première partait de la chaussée de Mont-Saint-Jean jusqu'au " château" du Ménil appelé aussi vers 1850, la Campagne des Etangs. Propriété bâtie dès avant 1815, puisqu'au moment de la fameuse bataille du 18 juin, il s'y trouvait des ruchers, un petit pavillon de plaisance et deux grands étangs. Tout le terrain était alors ceinturé de haies. Cette première partie fut pavée dès avant 1870 et servait d'allée presque privée au propriétaire. La seconde partie, qui longe la propriété et va jusqu'à la chapelle Notre Dame des Fièvres resta de terre jusqu'en 1983. En 1900, il y avait deux portiques de bois, nommés "tourniquets" pour empêcher de passer avec des chariots. Ainsi il s'agissait d'un simple accès piétonnier, quasi d'usage privé en somme.
1777 : Alphonse Gouttier-Thienpont fait l'acquisition du terrain en partie fief relevant du Comté du Hainaut (dont une autre partie n'est autre que le fief de la " Longue Rue " se prolongeant jusqu'à Bois-Seigneur-Isaac) en partie relevant du Duché de Brabant, sur lequel il établira 2 étangs.
1815 : la propriété des Etangs d'Alphonse Gouttier notaire royal à Braine-l'Alleud est en partie endommagée par le séjour des troupes lors de la bataille de Waterloo. Michel Delval charpentier de Braine répare le petit pavillon situé au coin N-E du grand étang. On précise aussi qu'un rucher est détruit et un second endommagé (les soldats ont-ils subi un assaut vengeur des braves abeilles ?). Source : Dédommagements aux campagnes lors de la Bataille de la Belle-Alliance dressés par le Notaire Bouvrie en juillet 1815. A.G.R.
1832 : Prosper Gouttier (qui a recueilli la propriété des étangs dans la succession de ses parents) résidant à Braine, propose à la commune de mettre à la disposition des personnes vouées à soigner les personnes atteintes du choléra sa maison bâtie en 1827 (à partir du mois de septembre) en plaçant une palissade de bois morts jusqu'à la hauteur d'homme le long du chemin d'accès entre le sentier du Ménil, le long de l'emphytéose détenue par les époux Adriaens-Dubois et Adriaens-Delval (autrefois Jean-Baptiste Lecuy)et l'entrée du jardin de la Légère Eau aussi dénommé Propriété des Etangs. Source : registre de délibération du Conseil Communal en septembre 1832. Le médecin de Braine, Désiré Mercier (1805-1884) qui traitera les malades du choléra a-t-il utilisé la propriété des Gouttier à cette fin ? D'après les données ultérieures, il semble qu'il n'y eut guère de personnes de notre commune qui ont été atteintes. En 1866, par contre, de nombreux brainois seront atteints et en décéderont.
1841 : Prosper Gouttier fait reconstruire sa petite maison de campagne en un bâtiment à double étage. Il ne l'occupera qu'en 1843.
1852 :Colin Boucqueau, fermier à la Neuve-Cour sous Lillois-Witerzée, acquiert la propriété dite "campagne des Etangs" de Prosper Gouttier avec plusieurs terrains dont les grands prés bordant la rue actuelle des Boutons d'Or.
1883 : Charles Albert Boucqueau, propriétaire et fils de Colin, fait agrandir son immeuble en le surmontant d'une grande volière, de plusieurs bâtiments ruraux. Amateur de chasse, il est aussi à la base de la fondation en 1886 de la section du Ménil de Tir à l'Arc site " les Archers du Ménil".
1906 : Achille Boucqueau fils du précédent, époux de Berthe Delhaize (soeur des frères fondateurs de la célèbre firme Delhaize le Lion) transfère le 15 décembre de cette année son domicile à Nivelles, jugeant qu'il est trop taxé à Braine-l'Alleud. Il n'occupera plus que quelques mois par an sa propriété avant la première guerre mondiale.
1912 : le docteur Delpierre obtient un droit d'exploitation de la source située dans l'enclos de la propriété Boucqueau, à des fins thérapeutiques.
1914 (jeudi 20 août) : un état-major allemand prend ses quartiers au château du Ménil (ou des Murailles).
de 1919 à 1927 : plusieurs occupants résident dans la propriété Boucqueau, notamment deux aviculteurs Charles Pipart et Maximilien Mention qui laisseront la place à Edmond Delloye, éleveur de porcs, lequel habitait rue de la gendarmerie, puis rue Vallée Bailly avant de venir habiter au Château du Ménil dont il fera aussi l'acquisition.
1968 :durant le dernier trimestre, démolition du "Château du Ménil". (Source : Philippe Buchelot)
2006 (août) : le permis est suspendu au Bouton d'Or. Voir archive de La Libre Belgique
2011 (17 octobre) : après des mois de travaux, la rue est ouverte de nouveau entièrement à la circulation.