Chemin du Foriest
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Voir aussi Foriest, Chemin Jean Lanneau, Cimetière du Foriest, Chemin des Voiturons, Chemin Baty de la Croix Charles Boucher, Quartier Saint-Zèle, Chemin du Champ de la Clôture
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Pour gagner Braine-le-Château et la ville de Hal, les Brainois prenaient jadis le chemin des Deux-Sapins nommé aussi chemin de la Croix Saint-Zet.
Aux Deux Sapins: un lieu pétri de foi à Braine-l'Alleud (Article d'Isabelle Willot et de Catherine Moreau dans le Soir du 24 juillet 1998)
Il est une petite butte de Braine-l'Alleud que les uns dénomment «aux Deux Sapins» et les autres «al cwè Saint-Zé». On y accède par un escalier escarpé au croisement de la rue Saint-Zèle, du chemin bâti de la croix Charles Boucher et du chemin bâti de la Justice. Qui des sapins ou de la croix a le privilège de l'ancienneté? Mystère... On serait presque tenté de croire que ce lieudit a toujours eu deux noms. Remontons le fil de son histoire en suivant le récit de Constant-Jules Schepers, instituteur à Braine à la fin du XIX e siècle, rapporté par Gaston Philippe dans son récent ouvrage (1).
Sur une carte du XVIIIe siècle, alors que le talus n'était entouré que de champs, on trouve trace d'une chapelle dédiée à saint Etto, devenu saint Zé en langage populaire. Cet oratoire dédié à un évêque irlandais débarqué sur les côtes de France sous le règne de Clotaire II ne semblait pas se rattacher à une abbaye proche ni être un point de passage le long d'une route de pèlerinage. Il se pourrait toutefois que le champ Saint-Zé, voisin de la chapelle, ait appartenu au monastère de Liessies, situé en Hainaut français. C'est là que, dit-on, le saint homme fut transféré après sa mort en 652. Faute d'entretien, la chapelle tomba en ruine et fut remplacée par une croix qui elle-même disparut vers 1860. L'usage voulait alors que pour protéger les lieux saints de la foudre, on les entoure de hauts arbres afin que celle-ci frappe plutôt les végétaux. Deux sapins remplissaient cette fonction. Ils survécurent à la croix mais moururent avant la construction du «quartier Saint-Zèle» dont le nom contribue aujourd'hui à perpétuer la légende. Ce n'est pas non plus un hasard si dans cette nouvelle cité, toutes les rues portent des noms d'arbres!
Une autre thèse défend plutôt l'existence préalable des sapins. Elle se fonde cette fois sur un usage populaire qui frise le fétichisme. On enfonçait autrefois dans les arbres des épingles ou des clous placés en contact avec des personnes atteintes de la fièvre pour chasser la maladie, raconte Gaston Philippe. Une fois le clou fiché, mieux valait filer ventre à terre. Gare à celui qui avait alors la mauvaise idée de décrocher le morceau de métal car il risquait ni plus ni moins de prendre le mal à son compte. Pour contrer ces pratiques païennes, les religieux auraient reçu ordre du pape saint Grégoire le Grand de construire des chapelles partout où se tenaient de tels rites. D'où l'arrivée de notre Saint-Zé. L'effet en tout cas fut manqué: non seulement on continua à ficher des clous porteurs de pansements dans les arbres mais on en mit aussi dans la croix sainte! La coutume survécut jusqu'à la mort des arbres. Je me souviens d'une voisine qui s'y rendit encore après la guerre pensant soigner ainsi les furoncles de sa fille , ajoute l'échevin.
Si vous vous promenez aujourd'hui dans le quartier, vous verrez à nouveau deux sapins au somme du talus. Ils ont été plantés il y a quelques années par le service des travaux de la commune. Pas de trace de clous dans l'écorce. Il est vrai que de nos jours, on ne prie plus beaucoup non plus...
1815 (18 juin) : la plupart des Brainois s'étaient réfugiés sur les hauteurs, aux environs des Deux-Sapins et de là suivaient les combats. Ils étaient dans la plus grande anxiété, craignant que la lutte ne s'étendit vers leur village.
2013 (août) : dégradations au cimetière du Foriest. Voir l'article de Vers l'Avenir du mercredi 14 août 2013.