Moulin de Lillois
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Voir aussi Rue du Moulin, Rue du Jacquier
Jean-Marie Laus : "Les deux moulins à vent de Lillois. Le 20 février 1783, suite à une succession, une partie de terre et jardin contenant 122 verges et demi (37 ares) contigüe au grand chemin confinant vers Bois-Seigneur-Isaac échoit à Jean Baptiste Baudet maitre maréchal à Lillois et son épouse Anne Marie Cammaert. Ces derniers introduisent une demande de pouvoir ériger un moulin à vent sur leur propriété et obtiennent des lettres d’octroi du Gouvernement autrichien expédiées sous le grand sceau à Bruxelles au Conseil Privé le 30 janvier 1786." "Le 24 février 1786, les propriétaires mettent le terrain en bail emphytéotique pour 99 ans à Jacques Verdeyen habitant le village de Seneffe à condition de payer un rendage annuel de 14 florins à échoir la première fois l’an révolu. L’acceptant devra faire bâtir sur ledit terrain à ses frais un moulin à vent qui devra être achevé endéans deux ans au plus tard à dater du jour de l’acte précité. Le moulin est ainsi construit en 1787. En effet, le 28 février 1788, Jacques Verdeyen met en hypothèque « une partie de terre contenant 122,5 verges avec un moulin à moudre grains et autres batimens avec ses appendances et dépendances y construits en pierres et encore à construire après la date des présentes. Le moulin est chargé de six rasières de seigle à acquitter en argent à la recette des domaines de Nivelles »." "En 1827, l’administration du Cadastre décrit le moulin comme étant construit en maçonnerie. « Il a deux paires de meules qui ne peuvent être mise en activité en même temps. Il est précisé que sa construction quoique solide est très défavorable tant par la largeur des bâtiments que le rapprochement des habitations au centre de la commune. Ce moulin chaume souvent par les deux causes." C’est en aout 1857 que le moulin est partiellement détruit suite à un ouragan. Ses restes furent revendus le 11 février 1859 à Eugène Ghigny, meunier et constructeur de moulin à Glabais." "Un second moulin fut reconstruit en briques par ce dernier en 1859 à côté de l’emplacement du premier totalement démoli. Il avait trois couples de meules. Sa toiture était mobile et présentait deux pignons reliés par deux pans curvilignes. Quarante ans plus tard, c’est probablement le 29 décembre 1899, vers 17 h 30, alors que le vent s’est déchaîné en tempête mêlée de pluie que le moulin eut les ailes brisées comme nous pouvons le voir sur les cartes postales du début du 20ème siècle. Comme un malheur ne vient jamais seul, le 18 janvier 1903, Florentin Mosselman, ardoisier, se tua en chutant du toit du moulin alors qu’il procédait à sa réparation. En 1910, le moulin ne fonctionnait plus." "Les meules qui mesuraient 2,30 mètres de diamètre ainsi que tous les appareils meublant le moulin furent vendus avant la première guerre mondiale à Léon Ferier (1873-1945), meunier à Nivelles où il était propriétaire de deux moulins à traction électrique placés dans un bâtiment situé rue de Sotriamont, au débouché de l’avenue Albert et Elisabeth. Aujourd’hui, ce moulin de Lillois est à l’agonie. Si on ne l’entretient pas le prochain ouragan aura sa peau."
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